Tout savoir sur le cycle wltp : nouvelle homologation

Tout savoir sur le cycle wltp : nouvelle homologation

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L’industrie automobile est en perpétuelle évolution, laissant place à de nouvelles avancées technologiques et réglementaires. Parmi ces évolutions, l’arrivée de la norme WLTP (Worldwide Harmonized Light-Duty Vehicles Test Procedure) a bouleversé les méthodes d’homologation des véhicules en Europe. Mais qu’est-ce que cette nouvelle procédure ? Pourquoi a-t-elle été mise en place et quelles sont ses répercussions pour les conducteurs et les professionnels ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

La genèse de la norme WLTP

Le contexte d’émergence de la norme WLTP

La naissance de la norme WLTP n’est pas un hasard. Elle découle d’une volonté pressante de l’Union Européenne pour réduire les émissions de CO2. Face à un objectif ambitieux de diminution d’au moins 30% des gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2005, il était essentiel d’introduire une nouvelle méthode plus précise et plus proche des conditions réelles d’utilisation.

L’avènement du WLTP : remplacement du NEDC

Successeur du NEDC (New European Driving Cycle), le protocole WLTP se distingue par sa rigueur accrue et son réalisme supérieur. Entré en vigueur en septembre 2018 pour les véhicules neufs, il est désormais le seul applicable pour l’homologation des véhicules en Europe.

Avant de plonger dans le détail du cycle WLTP et de ses objectifs, l’usage est de comprendre comment ce dernier se différencie de son prédécesseur, le NEDC.

Comprendre le cycle WLTP et ses objectifs

Les spécificités du cycle WLTP

Le cycle WLTP vise à mesurer avec précision la consommation de carburant, les émissions de CO2 et l’autonomie des véhicules. Pour cela, une série de tests est réalisée dans un laboratoire selon une simulation de conduite proche des conditions réelles : vitesse moyenne de 46, 5 km/h, pointe à 131 km/h, parcours virtuel d’une durée de 30 minutes sur 23 km. De plus, l’essai se fait avec une température extérieure entre 20 et 30°C et une répartition entre parcours urbain (52%) et sur autoroute (48%).

Les objectifs poursuivis par le WLTP

En offrant des données plus fiables et précises aux consommateurs, la norme WLTP a pour ambition d’accroître la transparence autour des performances des véhicules. Par ailleurs, elle contribue significativement aux objectifs européens en matière de réduction des émissions polluantes.

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Maintenant que nous avons saisi les principaux enjeux du cycle WLTP, comparons-le avec l’ancienne méthode, le NEDC.

WLTP vs NEDC : identifier les différences fondamentales

Wltp vs nedc : identifier les différences fondamentales

Les limites du cycle NEDC révélées par le WLTP

Conçu dans les années 70, le cycle NEDC avait pour défaut majeur de fournir des données souvent éloignées de la réalité. En effet, cette procédure était critiquée pour son manque de précision et sa sous-estimation systématique de la consommation et des émissions. Le WLTP vient donc pallier ces lacunes.

NEDC contre WLTP : un tableau comparatif

NEDC WLTP
Vitesse moyenne 33 km/h 46, 5 km/h
Vitesse maximale 120 km/h 131 km/h
Durée d’essai 20 min 30 min
Température extérieure Aucune précision Entre 20 et 30°C
Répartition urbain/autoroute Aucune distinction spécifiée Urbain (52%), autoroute (48%)

Après avoir distingué les caractéristiques propres à chaque cycle d’homologation, penchons-nous sur la méthodologie du WLTP.

Les méthodologies de test sous la loupe : comment se déroulent les évaluations WLTP ?

Un processus d’évaluation en plusieurs étapes

L’évaluation WLTP s’articule autour de plusieurs phases clés. Tout d’abord, le véhicule est placé sur un banc à rouleaux dans une salle climatisée entre 20 et 30°C. Ensuite, il suit un parcours type comprenant des phases d’accélération, de maintien de vitesse et de freinage. Enfin, l’ensemble des données est recueilli et analysé pour obtenir les valeurs finales.

La prise en compte des équipements optionnels

Le WLTP innove également par sa prise en compte des équipements optionnels du véhicule. Ces derniers peuvent influencer la consommation et donc l’émission de CO2. C’est pourquoi le poids, la résistance au roulement et l’aérodynamisme sont intégrés dans le calcul.

Passons maintenant à l’analyse des impacts concrets du passage à la norme WLTP.

Impacts de la norme WLTP sur la consommation et les émissions

Une hausse apparente de la consommation et des émissions

Du fait de son réalisme accru, le cycle WLTP fait ressortir une hausse significative de la consommation et des émissions par rapport aux chiffres fournis précédemment par le NEDC. Il ne s’agit pas d’une dégradation de ces paramètres, mais simplement d’une représentation plus fidèle de la réalité.

Des conséquences sur la fiscalité automobile

Cette augmentation des valeurs peut avoir un impact sur la fiscalité automobile, en particulier pour les véhicules les plus émetteurs. En effet, certains pays basent leur système de taxes sur les émissions de CO2, ce qui peut se traduire par une hausse du coût pour le consommateur.

Après cette analyse des conséquences du WLTP sur la consommation et les émissions, examinons ses répercussions pour les automobilistes et les professionnels.

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WLTP : quelles répercussions pour les automobilistes et les professionnels ?

Wltp : quelles répercussions pour les automobilistes et les professionnels ?

Pour l’automobiliste : une information plus précise

Grâce au cycle WLTP, l’automobiliste dispose désormais d’une information plus précise sur la consommation réelle et les émissions de son véhicule. C’est un avantage non négligeable au moment de choisir sa future voiture.

Pour l’industrie automobile: un défi technique à relever

Pour les constructeurs automobiles, ce changement représente un défi majeur. Ceux-ci doivent adapter leurs véhicules aux nouvelles exigences du WLTP tout en continuant à respecter les normes environnementales strictes imposées par l’Union Européenne.

Ensuite, nous nous intéresserons aux implications spécifiques du WLTP pour l’autonomie des véhicules électriques.

L’autonomie des véhicules électriques à l’épreuve du WLTP

L'autonomie des véhicules électriques à l'épreuve du wltp

Une autonomie mesurée plus justement

Le WLTP offre une mesure de l’autonomie des véhicules électriques plus réaliste. Alors que le NEDC tendait à surestimer cette donnée, la nouvelle procédure donne un chiffre proche des conditions réelles d’utilisation.

Un impact sur le choix du consommateur

Cette évolution est essentielle pour le consommateur qui peut ainsi mieux anticiper ses besoins en matière d’autonomie. Cela pourrait jouer en faveur de l’électromobilité en rassurant les conducteurs potentiels sur cette question cruciale.

Pour finir, voyons ce que nous réserve l’avenir avec les perspectives du WLTP pour 2024.

WLTP en 2024 : anticiper les changements et leurs conséquences

Une norme en constante évolution

Au fil des ans, la norme WLTP continuera à évoluer afin de coller au plus près de la réalité des usages automobiles. Des ajustements sont donc à prévoir pour répondre aux innovations technologiques et aux exigences environnementales toujours plus poussées.

Des impacts sur le secteur automobile

Ces ajustements auront bien sûr des répercussions pour les constructeurs qui devront continuellement adapter leurs véhicules. Le secteur automobile est donc appelé à se transformer pour répondre aux défis que pose l’adoption du cycle WLTP.

En somme, la norme WLTP représente une avancée majeure dans le domaine de l’homologation des véhicules. Bien qu’elle présente des défis pour les constructeurs automobiles, elle offre aux consommateurs une information plus précise sur la performance environnementale de leurs véhicules. Son adoption contribue ainsi à la transition vers une mobilité plus durable et respectueuse de l’environnement.

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